-
Matière
par sa lumière
par ses ténèbres
aux dimensions du monde,
lumière
par sa matière
par sa pensée
aux racines du monde.
Matière
par ses multiples visages,
lumière
par ses innombrables couleurs,
d’une parcelle à un regard,
d’un mot à un silence,
d’un passé toujours à venir
jusqu’à la frondaison.
Lumière, que je touche,
matière, que je respire,
nuances imperceptibles,
et très nettes ruptures,
cadeaux pour mon corps
et pour mon imagination,
graines d’un futur
dans la matière du monde.
votre commentaire -
D’une parcelle
de matière
entrée dans mon corps,
jusqu’à l’ensemble
d’un corps
matière lumineuse
dont mon corps est
parcelle.
Néant
de ce petit corps
qui laisse
le grand ensemble
ouvrir les bras
à une présence
sensible
de sa matière.
De la matière
à mon corps,
de mon corps
à l’autre corps
dont je suis
et qui est clarté
primitive
de la matière.
votre commentaire -
Matière
veut dire histoire
veut dire
inachèvement.
Elle pénètre mon corps,
qui s’abîme en elle
et devient
continuelle insistance.
Histoire
veut dire organisme
veut dire croissance.
La vie est de mon corps
en chacune de ses phases.
Invisible
parfois,
perceptible sans cesse.
Le corps
veut dire naissance
veut dire
renaissance.
Sa face obscure
est semailles
nouvelles
de semences à jamais semées.
votre commentaire -
Faiblesse
d’une matière qui occupe
le temps.
Elle a pris son espace
et introduit mon corps
dans la durée.
Par elle je me trouve
dans une histoire.
Son regard me fixe
et recueille
mes événements,
mon évolution,
la transformation de mon corps.
Par tous ses sens
la matière
se réjouit.
Mon corps devient
fils de joie
c’est-à-dire matière,
issue de la matière,
qui pressent
devine
discerne
le fil de mon histoire.
votre commentaire -
Matière,
qui se tait,
et porte mon corps
dans sa lumière.
Matière,
dans son voyage,
immobile
déplace mon corps.
Je me retrouve
dans l’univers que j’ignore,
espace
que la matière façonne
et qu’elle éclaire
de son silence,
de son immobilité
puissante.
Matière, qui dans le temps
reste,
fait rester mon corps,
occupe l’espace
qui dure,
que mon corps la voie ou non
elle le perçoit
tout le temps.
votre commentaire