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le cœur l’écriture
de lasse à lumineuse
dans une même phase
obscurité espérance
personne n’a quitté le noir
il est la matière d’espérance
dans la matière
écriture tourmentée
inachevée
au début autant que vers la fin
parce qu’inachevée
écriture espérance
terrain de composition
domaine de sens
même caché même inconnu
les mots reviennent et s’effacent
dans l’effacement toujours
écriture toujours
dans le poème
recherché
espérance toujours
matière du poème
recherche
matière d’obscurité
demande déroulée
écriture tourment
lecture parole
rencontre tout oreilles
au fond
étincelle
des mots écrits
des mots parlés
corps de différence
corps d’espérance
fatigue inédite
donne un secret
toujours vive
espérance
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un doute comme une semence
instant d’obscurité
ouvre sa porte
à un langage d’espérance
traversant le noir
il commence à se prononcer
passage encore difficile
persiste
comme dans un creuset
se constitue
en nouveau-né
là où l’on ne voyait plus rien surgir.
On
s’adoucit
laisse la nuit jouer son rôle
tente de regarder
les transformations
ne sait plus très bien voir
se perd
dans une apparence close
perd aussi
la mémoire
la mémoire des yeux
la mémoire du cœur
cœur tel un nouveau-né
qui retrouve son peuple
les yeux s’entrouvrent
découvrent
le dessein d’un peuple
sur eux
hésitent
avec leur corps
effectuent un pas en arrière
oh ! le cœur ! pousse le corps
un pas en avant
s’approche
du corps comme d’une forêt
qui de l’intérieur se révèle à lui.
Le cœur
écrit.
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engendrements
on les devine
on les voit
on est dans le noir
le noir
condition des engendrements
aperçu des commencements
entre nuit et jour
reconstruction
apparence d’ombre
laisser l’ombre se répandre
elle protège
s’enfouir dans la nuit qui étreint
se mouvoir dans le noir
laisser une reconstruction
percer l’obscurité
personne n’engendre
seule une écriture qui n’est personne
peut
souffler la reconstruction
ne pas être
ne pas être là
laisser passer le souffle
plus on
est inexistant
plus une œuvre inattendue
s’avance
être absent
embrassé par le rien
croire au souffle
habiter un doute
demeurer
dans un pays où l’on ne pose pas de questions
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On
bien observé
esquisse
tentative
de lien
essai
de réunion.
Échec
n’est pas celui d’isolement
mais de nouveauté collective
aux apparences d’ombre,
et, reconnaissons-le,
ce n’est pas beaucoup plus que rien
pourtant aucun doute :
elle évoque plusieurs
ce que nous n’avions pas vu depuis longtemps
brèche dans un néant qui se croyait absolu
ombre
de diverses origines
silhouette
d’un peuple en train de naître
engendrements
qui suggèrent de se rencontrer
s’écroule l’écroulement
nous allons jusqu’au bout
là où les ruines cessent
portes ouvertes
reçoivent
commencements de reconstruction
ombre
de ce qui n’existe pas
nuances de mère
celui qui écrit celui qui vit
mûrit
enfoui dans l’ombre
elle l’embrasse
il voit ses semblables
peuple de douceur
maison notre demeure
le on
s’efface
une parole passe par nous.
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colère
inutilité
en un mot :
vanité
un rien de son et de vue
confirme
vide extérieur
autant qu’intérieur
on ne peut rien exprimer
on ne peut rien entendre
ni source ni réponse
si un visage
recherche l’attention
on n’y croit pas
tout ce qui tente de se construire
se détruit
au dehors comme au-dedans
aucune figure ne tient debout
aucun peuple n’est soutenu
toute forme
individuelle ou collective
par naissance par essence s’écroule
impossible de demander quoi que ce soit
obtenir est un mot dénué de sens
tout essai ne serait-ce que de va-et-vient
s’efface d’un bout à l’autre
ce qu’un jour on a appelé lumière
s’éteint
passé du côté du noir
sorte de on infini
qui ignore
tout souvenir de lumière
tout espoir de lumière
souvenir comme espoir
est, à sens unique,
inexistant
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