• Une question me taraude :

    le poème, qu’est-ce donc ?

    D’où vient-il ?

    De la rue ? De la place ? De la scène ?

    Ah ! Cette agitation, est-ce lui ?

    Il vient des lieux publics,

    peu importe duquel d’ailleurs,

    on dirait qu’il est de tous à la fois,

    et il fait du bruit,

    il est même assourdissant !

    Ah non ! Ce truc-là

    (car je n’oserais le nommer poème !)

    ce truc-là, dis-je, ce n’est pas le poème,

    mais pas du tout.

    Je lui ferme ma porte ! Qu’il s’en aille !

    Qu’il retourne sur sa scène tapageuse !

     

    Ouf, le voilà parti.

    Quel silence maintenant !

    Un calme m’enveloppe,

    on dirait qu’il va se passer quelque chose…

    Je ressens un frémissement dans mon cœur,

    je perçois un bruissement dans ma pensée,

    un léger tremblement me parcourt le corps,

    un murmure pointe sur mes lèvres.

     

    On dirait

    que quelqu’un commence à me parler,

    entame une conversation,

    m’offre, avec délicatesse,

    des paroles

    que je reçois comme des cadeaux.

     

    On dirait

    que quelqu’un habite en moi,

    prend soin

    de ma maison intérieure,

    la nettoie, l’astique, la rince,

    l’aménage,

    la décore,

    l’agrémente, l’embellit.

     

    Il apporte des fleurs,

    quelles fleurs !

    Ce sont des mots qu’il me présente,

    qui se cherchent, et s’ordonnent,

    et s’illuminent.

    Une silhouette se dessine,

    serait-ce l’esquisse

    du poème ?

    Ô surprise !

    d’un poème

    qui m’aime !

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  • Les étoiles filantes ne font que passer

     

     

    Te rends-tu compte ?

    Les étoiles filantes,

    ce n’est que de la poussière !

    Et c’est un instant

    de lumière !

    Poussière produit lumière.

     

    Et moi qui croyais,

    étant poussière,

    n’être rien, rien du tout.

    Ô stupeur !

    Me voici rendu au plus profond de moi-même :

    quelle quantité de poussière !

    quelle qualité de lumière !

     

    Je perçois un centre,

    dans cette poussière,

    un point

    d’où vient toute la lumière,

    un point

    qui ressemble

    à toi !

     

    Ah ! Cela, tu ne l’imaginais pas !

    Pourtant, tu sais bien que nous nous sommes rencontrés,

    mais je ne t’ai jamais raconté

    ce que ton image a créé en moi.

     

    Ce point perdu dans la poussière,

    très loin, très loin,

    d’où émanait une petite lumière,

    soudain lors de ta venue

    s’est agrandi immensément,

    il est devenu rayonnement,

    comme un soleil infini

    qui rend la nuit lumineuse.

     

    Quel étonnement !

    Le centre en moi,

    d’où provient une lueur persistante,

    c’est toi.

     

    Lorsque j’étais mon propre centre,

    surgissait subitement

    un éclair, telle une étoile filante,

    qui ne faisait que passer.

    Aujourd’hui, mon centre c’est toi,

    ou mieux encore, mon centre,

    c’est notre point de rencontre,

    et lui, il ne passe pas.

     

    Il s’installe, en moi, et en toi, et en nous,

    comme une lumière qui demeure,

    qui irradie,

    sans jamais faiblir,

    comme l’une de ces étoiles

    constantes

    qui portent

    une galaxie.

     

    Notre point de rencontre

    est une source

    de lumière

    pour un univers

    encore à découvrir,

    qui ne passe pas.

    Te rends-tu compte?

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