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Par Jean-Paul Teyssier le 2 Août 2018 à 16:48
Un poème pour l'été et les vacances!!!
L’as-tu vu ?
Ton rayon de soleil !
Le sais-tu ?
Toi comme moi,
chacun de nous
a un rayon de soleil.
Le tien, c’est toi qui le connais.
Aujourd’hui je peux te parler
du mien.
En vérité
c’est lui qui pourrait te parler de moi.
Il me connaît beaucoup plus que je ne le connais.
On dirait qu’il vient
du plus profond de mon cœur.
Ah ! Le cœur !
C’est bien plus que ce que l’on croit.
C’est le trésor
qui anime ma vie,
c’est l’univers
qui vient habiter en moi,
c’est mon humanité.
Et mon rayon de soleil,
c’est l’or
de mon trésor,
l’envers
de l’univers,
la réalité
de mon humanité.
Mon rayon de soleil,
c’est mon cœur qui sort de moi,
qui parcourt le monde,
et qui te cherche, toi,
et voudrait, si tu le veux, toi,
rejoindre ton rayon de soleil.
Mon rayon de soleil, et le tien,
s’ils se rencontrent
explosent en plein vol,
émettent chaleur et lumière,
se transforment eux-mêmes
en soleil.
Ils explosent en plein vol !
Cela t’étonne ?
Est-ce donc la mort de nos rayons ?
Mais tout de suite notre voyage se poursuit,
avec tout le soleil !
Si nos rayons se rencontrent,
dans l’instant décisif de leur rencontre
ils meurent tous les deux,
et dans le même instant
ils deviennent le soleil.
Instant mortel,
instant lumineux
et chaleureux !
Tout le soleil.
Mon rayon de soleil,
c’est mon chemin vers toi,
ton rayon de soleil,
c’est ton chemin vers moi.
À la croisée des chemins
c’est la naissance du soleil.
Tout le soleil.
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Par Jean-Paul Teyssier le 4 Juin 2018 à 21:44
La nuit, tu la connais ?
Ta nuit,
comme une amie proche,
tu la reconnais ?
Pourquoi
chanter la nuit ?
N’est-elle pas l’obscur
qui me fait peur ?
Le silence de la nuit
est effrayant.
Mon chant l’éclaire
et la rend légère.
Quand la nuit tombe
mon chant se lève,
quand s’étend le silence
mes paroles l’animent.
La lune sourit-elle,
la terre s’éveille,
et trouve son plaisir
dans la vive pâleur.
Reprends tes couleurs,
univers de mon cœur,
rejoins la lumière
qui perce la nuit.
Et toi, retrouveras-tu,
dans ta nuit transpercée,
ton amie
qui te serre contre elle ?
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Par Jean-Paul Teyssier le 5 Mai 2018 à 12:34
La liberté sous toutes ses formes
s’intéresse à moi, s’intéresse à nous.
Je ne la connais pas bien,
et toi-même, je crois,
tu ne sais pas trop qui elle est.
Nous pouvons ensemble
partir à sa recherche.
Dès le début du voyage, une surprise :
d’autres chercheurs se joignent à nous.
Leur compagnie nous est offerte,
gracieusement comme l’on dit.
Mais vite nous comprenons
qu’en matière de liberté
ils ne s’y entendent pas plus que nous.
Nous effectuons nos premiers pas avec eux.
Tandis que nous marchons
une imperceptible lueur
semble nous indiquer quelque repère.
Cette progression commune
aurait-elle quelque chose à voir
avec la liberté ?
Comment tout seul pourrais-je la trouver ?
Lorsque parfois, dans mon village personnel,
je l’ai croisée,
elle m’a semblé bien compliquée.
Je voyais qu’elle essayait de se tourner vers moi
mais je ne savais pas comment l’aborder.
Tout de suite elle paraissait
s’évaporer.
Depuis que les autres voyageurs avancent avec nous,
l’impression que la liberté se tient par ici
se faufile dans nos cœurs.
Une sorte d’éclairage indirect
donne peu à peu du relief
aux contours du chemin.
Une découverte
inattendue
se précise.
Je tente d’aller voir de plus près,
mais tout devient flou.
Je retourne vers mes compagnons,
le paysage s’éclaircit.
Cependant aucun d’entre nous
n’est devenu davantage
expert en liberté.
Nous essayons de régler nos pas
sur les musiques qui émanent des uns et des autres.
Nous nous renvoyons,
avec force et douceur lorsque nous le pouvons,
les notes les plus froides
comme les plus chaleureuses.
Des accords inconnus jusqu’alors
se développent au-delà de nos corps.
Aujourd’hui, tout au long de la route,
la liberté s’intéresse à nous.
Non plus comme une vague annonce
nous laissant dans l’ignorance.
Bien plutôt comme un paysage
luxuriant
dont les arbres touffus pourtant,
ô stupeur, souffrent
et nous attirent
vers leur généreuse fraîcheur.
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Par Jean-Paul Teyssier le 5 Mai 2018 à 12:30
Image d’un enfant mort sur la plage.
Images des enfants
blessés ou tués
dans les ruines d’Alep.
Images des enfants violentés
par des prêtres, des enseignants, des footballeurs.
Nous les connaissons, toutes ces images
d’injustice, de souffrance, d’abandon.
Nous les connaissons, ces enfants
dont l’histoire est une histoire d’adultes.
Nous les connaissons, ces enfants
dont l’enfance a été volée.
Qui es-tu, toi, aujourd’hui adulte ?
Lorsque tu étais enfant
tu as été victime de la guerre,
de l’injustice, de la haine…
Qui es-tu, toi, aujourd’hui adulte ?
Tu gardes en toi les marques
de l’indifférence et de l’égoïsme
qui ont osé jouer avec toi…
Qui es-tu, toi, aujourd’hui adulte ?
Tu te tais, étouffé par le silence,
la blessure que tu as subie
se répand encore dans tout ton corps…
Qui suis-je, moi, pour parler de toi ?
Si tu le peux, reçois ces quelques mots,
qui, s’ils le peuvent,
voudraient être comme des larmes
qui coulent avec les tiennes.
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Par Jean-Paul Teyssier le 5 Avril 2018 à 11:55
Les paroles de l’Histoire
rappellent le passé
et peignent l’avenir.
Mais la plus belle de toutes,
c’est dans le présent
que je l’écoute.
Dans ta pensée et dans ton cœur
elle se forge
pour moi.
Je me coule en toi
et je lui cède mon discours.
Tu es le mot
qui en cet instant me façonne,
la strophe
qui me déroule,
le poème
qui m’éclaircit.
Ton histoire est la mienne.
À ce carrefour
elle ouvre d’un seul coup
le livre des humains
sur toutes ses pages.
Lorsque je te lis
j’accède à chaque ligne de l’œuvre,
à chaque lettre de chaque mot,
à chaque signe
d’humanité et de non-humanité.
Ta page
majuscule ou minuscule
m’emmène
dans l’écriture la plus soignée
et dans la plus gribouillée des ratures.
Je ne connais que toi
et je connais toutes les créatures.
Chaque joie, chaque drame,
chaque désespoir
et toute l’espérance.
Lorsque tu prends ta place en moi
la création entière
est présente
devenue corps
dans la plus belle parole de l’Histoire.
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