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C’est décidé :
nous cueillerons
jusqu’au bout de chaque rayon de soleil
même abîmé
les fleurs resplendissantes
de l’instant.
*
Nous étendre,
et laisser le soleil pénétrer notre corps
et le rendre
à son tour
lumineux.
*
Des abîmes
se lève une relation
qui par la clarté
désire
la constance
et dans la constance
souffle
la clarté.
*
Constance
qui de solitude à compagnie
produit une seule lumière
manteau
de l’univers.
*
Mais la lumière
nous l’apprenons
petit à petit
par des allées et venues,
des gestes qui manquent leur but,
des éclipses,
et souvent le retour du soleil.
*
Poème plus dehors que dedans,
impalpable pendant qu’il s’écrit,
acte de création
inconscient,
qui soudain se présente
rai de lumière.
*
Lumière détournée,
devenue pauvreté,
puis relation,
enfant,
qui se donne à sa mère,
sur le seuil d’un pays
qui à lui se délivre.
*
Instant tout extérieur,
qui s’impose ou que l’on rejette,
qu’en revanche nous prendrons,
au nom de notre silence
et de notre lien
plus fort que tous les bruits,
plus universel que toutes les dispersions,
planète invisible
d’où se lèvent
toutes les relations.
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