Rechercher le poème.

Action inestimable.

Et, où le rechercher ?

Dans la rue peut-être ?

Pourquoi pas ?

Source possible.

Mais coulera-t-elle longtemps en abondance ?

Ne va-t-elle pas se perdre dans les dédales de la ville ?

Ou bien, trouverai-je le poème

dans les bars ?

Pourquoi pas ?

Dans l’enthousiasme, dans l’émotion

des rencontres,

dans ce peuple de tout âge

riche d’une envie de vivre ensemble,

de donner à chacun l’une ou l’autre de ses perles,

perles écrites avec passion, ou finesse, ou profondeur,

perles comme des cadeaux

qui, offerts et reçus, confirment

l’existence de notre peuple.

Perles, bien sûr ! Cadeaux, bien sûr !

Mais, réellement, d’où viennent-ils,

ces cadeaux que je peux offrir,

d’où viennent-elles,

ces perles que je peux enfiler ?

En moi, comme en toi, comme en lui, comme en elle,

une voix essaye de se faire entendre.

Un murmure,

des mots qui jamais ne s’imposent,

des paroles qui se présentent sans rien prétendre.

Des paroles qui, d’abord en moi,

me demandent si j’accepte de les accueillir,

de les héberger,

de les transmettre.

Des paroles qui ensuite en toi, en lui, en elle,

te demandent si tu acceptes de les accueillir,

de les héberger, de les offrir.

Si tu ne les acceptes pas, elles ne t’en voudront pas.

Elles s’en iront, heureuses de t’avoir vu,

contentes de cet instant où se sont croisées nos vies.

Tu t’en iras, elles s’en iront,

chacun, chacune, sur son rayon de soleil,

et dans la chaleur de leur lumière,

de temps en temps, tu les retrouveras,

ces paroles !

Si tu les acceptes,

ce sera comme la naissance

d’un nouveau soleil,

d’une nouvelle étoile dans l’univers !

Le poème vient de cette voix,

qui commence en toi, en lui, en elle, en moi,

prête

à s’adresser à toi, à lui, à elle, à moi.

Si nous le voulons.

Naissance ou vie, vie ou naissance,

fleur de liberté,

illimitée,

qui se répand

sur tous nos rayons de soleil.