• J'hésite

    Faible ? Non !

    Mort ! Je suis comme mort.

    Mes… « collègues » aussi, certainement.

    Ils ne bougent plus.

     

    Pourtant, sans chercher quoi que ce soit,

    je prends conscience…

    d’une réalité insaisissable,

    qui passe entre la femme et l’homme.

    Sans qu’ils manifestent rien.

    Quelque chose qui est en eux,

    ou entre eux,

    depuis longtemps,

    et qui demeure

    jusque dans leur anéantissement.

     

    Je ne connais pas ce phénomène.

    Curieusement, il ne m’exclut pas.

    Je pourrais l’aborder.

    Il tient de l’homme autant que de la femme.

    Tout à la fois, il leur est étranger.

    Son histoire s’introduit dans ma pensée.

    Je devine

    qu’il précède l’homme et la femme.

    Comme si eux-mêmes naissaient de lui.

     

    Tandis que je le perçois

    les deux commencent à bouger.

    Comme s’il les animait de l’intérieur.

    Je sais désormais

    que je n’hallucine pas.

    Ils sont mes compagnons,

    qui ont traversé ma nuit.

     

    J’hésite encore.

    Comme si je ne savais pas marcher.

    Un changement extrême de situation

    se déroule en moi.

    C’est vrai : je suis mort.

    Mais c’est aussi vrai :

    je suis vivant !

     

    Je ne comprends pas, mais c’est une évidence.

    Comme la relation entre la femme et l’homme

    lorsque je la tenais pour absurde et la rejetais.

    Quelque chose qui est, et qui n’est pas.

    Que je ne vois pas, et que je vois.

    Des contraires incompatibles.

    Comme l’homme et la femme.

    Pourtant inséparables,

    et ce phénomène qui maintenant semble

    émaner d’eux

    et me faire signe…

     

    Un scandale de plus aux yeux de mon être d’avant !

    Non contents de surmonter tout ce qui les oppose

    la femme et l’homme s’ouvrent

    et sont prêts à me recevoir dans leur halo !

     

    J’hésite. Toujours et encore.

    Dans la lumière je ne sais pas penser.

    Mais ils n’exigent rien de moi.

    Ils sont eux aussi

    absence de pensée.

     

    Je les regarde,

    comme si j’étais à l’aise avec eux.

    Seraient-ils

    ma famille ?

    Ils sont debout, je fais un pas vers eux.

    Et ce phénomène !

    Ma liberté !

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