• Nous sommes à la croisée des chemins, où des souffles identiques mais de forces contraires cherchent à nous séduire et nous séparer. Ils ne sont pas de l’origine, ils ne peuvent être de l’avenir. Mais ils imitent la lumière et nous pouvons nous laisser tromper, surtout lorsque notre domaine demeure dans la pénombre.

    Ces vents lumineux nous attirent avec finesse, comme s’ils étaient doués d’intelligence. Grossiers, nous les rejetterions de suite. Ils se disent de notre parenté et se mettent à notre disposition. Mais nous choisissons à nouveau nos champs en demi-teinte, nos terres de dépossession, nos distances qui rapprochent.

    Chez nous, car c’est bien de cela qu’il s’agit, le vent dans sa douceur souffle beaucoup plus fort. Nous voyageons sans cesse, inséparables mais sans besoin de l’être. Dans l’écartèlement des carrefours, nous reconnaissons la sérénité clarifiante de notre origine.

     

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